Reprendre l'écriture pendant le covid, ou lutter contre la fatigue

Monday, Mar 10, 2025 | 3 minute read | Updated at Monday, Mar 10, 2025

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Commençons notre petit voyage dans le temps, avec un article rédigé et publié le 26 juillet 2021 sur mon ancien blog Cinquante Pages, sous le titre « Reprendre l’écriture ». Je souffrais alors du covid, et c’est avec un désespoir non dissimulé que j’essayais de renouer avec mon envie d’écrire…

Reprendre l’écriture

Cela fait longtemps que je n’ai pas écrit… Vraiment très longtemps. Alors que je suis partisan de la philosophie de vie « Chaque jour, écrire au moins une ligne » (je crois que c’est de Zola, un truc du genre, enfin vous comprenez quoi…), je n’arrive même pas à me discipliner assez pour écrire tous les six mois…

Le billet de blog est peut être le médium le plus propice pour reprendre l’écriture : il est peu exigent, se crée et se publie facilement, la seule condition étant d’avoir préalablement créé un blog pour accueillir le texte, ce dernier s’approchant le plus de ce que l’on pourrait appeler l’improvisation en écriture, ou l’écriture spontanée…

Tempelhofer Feld, Berlin, 23 Mai 2022. Tempelhofer Feld, Berlin, 23 Mai 2022.

C’est donc un billet de blog que je lance pour dépoussiérer mes carnets de notes pixelisés. Tout naturellement. Bien sûr, je garde désespérément d’autres projets en tête, au point de me faire des nœuds au cerveau de peur d’oublier et de trahir mes rêves d’adolescent, mais pour le moment, pour me remettre dans le bain, je me cantonne à ce qu’il y a peut-être de plus simple à faire.

Mais pourquoi m’y remettre maintenant ? Me demanderez-vous. Et bien sachez que votre serviteur a le covid depuis quelques jours, et qu’après avoir ingurgité une bonne tonne de contenu youtube dégénérescent (même si j’adore certains vidéastes !), il n’a rien trouvé de mieux à faire. Ou plutôt, après environ cinq jours d’isolement à avoir limité ses échanges sociaux au strict minimum, il n’a plus réussi à contenir la frustration communicative qui grandissait en lui… Enfin, j’espère que vous comprenez, quoi.

Reprendre l’écriture, c’est déjà se dé(vé)rouiller les doigts. Mais avec le covid, c’est aussi se méfier de la fatigue qui se dresse comme une épée de Damoclès au dessus de la tête du bloggueur malade. Car dans mon cas, le symptôme le plus significatif du virus qui me frappe est sans doute la grande fatigue qui m’empêche de faire à peu près tout (je ne me soucie même pas de l’isolement, car marcher 5 minutes me donne déjà l’irrépressible envie de retourner me coucher).

Bien sûr, pour me donner cette énergie qui me fait tant défaut, je prends des vitamines. Des minéraux. Je me fais des cafés. Je mange des fruits. Je prends des douches froides… enfin tièdes… enfin modérément chaudes… enfin pas brûlantes quoi ! Et tous ces efforts m’ont permis d’aller un petit peu mieux tous les jours. La fatigue est un mal terrible. Lutter contre la fatigue, c’est juste littéralement lutter contre la fatigue. Vous me suivez ? En soi, pas de remède miracle : il faut tenir psychologiquement. Résister à la tentation de faire une troisième sieste dans la journée. Résister à la tentation de s’allonger après avoir déplacé une chaise. Résister, résister, toujours résister. Se dire : “Je dormirai cette nuit, et pas maintenant tout de suite.” et puis reprendre les activités productives en y allant à petite dose, comme lorsque l’on se force à prendre l’habitude de manger un plat que l’on exècre (par exemple, au hasard, le beurre de cacahuète).

Reprendre l’écriture est justement un moyen pour moi de lutter contre la fatigue du covid. Et franchement, rien qu’être capable de rédiger un texte, même s’il n’est pas bien construit, qu’il est un peu incohérent, etc., et bien c’est déjà une petite victoire. Et je vous promets, mes chers lecteurs, que je ne vais pas aller faire une sieste après l’avoir publié.

Kaz.

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