Critique - Avatar, la voie de l’eau (Spoilers)

Wednesday, Apr 2, 2025 | 5 minute read | Updated at Wednesday, Apr 2, 2025

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Redonnons un peu de vie à cette ancienne critique de film du gros morceau Avatar 2. Je l’avais publié il y a maintenant plus de 2 ans sur mon blog précédent. Cela fait longtemps que je n’ai pas fait de critique de cinéma… Peut-être devrais-je me relaisser tenter ? Je regarde des films régulièrement maintenant, après une année de diète quasi-complète, mais je vais hélas rarement au cinéma.

Entamons les hostilités des critiques cinéma sur ce blog avec l’un des films événements de fin 2022, et qui continue de cartonner au cinéma, même à l’heure actuelle : la suite de Avatar.

Retour en 2009…

Le premier volet de cette saga en devenir était sorti en 2009, et je me rappelle encore de l’engouement qu’il y eut autour de ce film. Rien que la bande-annonce, que j’avais vu sur Allociné, m’avait fait comprendre que ça n’allait pas être un film comme les autres. Fan de jeux-vidéos, j’avais été frappé par des inspirations flagrantes du côté de Blizzard (Warcraft et Starcraft), mais en même temps j’avais deviné le génie de cette synthèse des imaginaires, des inspirations multiples, pour former un univers cohérent, esthétiquement irréprochable, et même exotique.

J’étais allé voir le film avec mon père et mon frère, en 3D, et maintenant que nous n’allons plus au cinéma tous les trois ensemble, cela me fait un réel pincement au cœur bourré de nostalgie.

Mer Méditerrannée, 27 Mars 2021. Mer Méditerrannée, 27 Mars 2021.

La suite arrive !

Pour le second volet, je ne voulais pas me « spoiler » les visuels et l’histoire du film. A part un premier teaser, je n’ai pas vu grand-chose et je ne me suis pas trop renseigné sur la Voie de l’eau. Juste un petit échec presque la veille avant de finalement aller le voir : deux collègues en parlent, et me révèlent un élément essentiel du film. Mais cela reste une révélation des 10 premières minutes, et qui est aussi montré dans la bande-annonce (à qui sait bien reconnaître les visages 😉 ), donc cela ne m’a pas gâché la surprise du scénario et des nouveaux paysages du film.

Et là, c’est la claque !

C’est visuellement bluffant, bien sûr. Le travail sur les couleurs est remarquable. Les effets spéciaux sont tellement réussis qu’on se plonge dans l’illusion en oubliant le travail technique. On croit à ce monde, à ces animaux, et on a du mal à se dire que tout ça n’existe pas. Les Na’vi sont beaux, Jake est resplendissant et charismatique. Je trouve juste les baleines un peu ratées, ces étranges animaux dont la forme manque de cohérence et peut-être d’inspiration. Mais dans l’ensemble, l’univers est d’une richesse rare, et chaque détail sert à ajouter à la beauté de l’œuvre. Les scènes sous-marines sont un grand moment de cinéma.

La 3D est selon moi dispensable. Même à l’époque, à part les pubs M&Ms et les génériques, je ne remarquais pas trop les effets 3D des films, et la même frustration s’est présentée pour Avatar 2.

Un nouvel antagoniste ?

Un petit spoiler dans ce paragraphe : l’antagoniste, Quaritch, qui est le même que celui du premier, mais sous la forme d’un Na’vi, revient donc dans ce nouvel épisode, et essaie de prendre sa revanche sur nos héros. Dans le combat final, cet antagoniste est d’abord donné pour mort, puis survit d’une manière inattendue. Ainsi, on devine son retour pour le troisième film. J’ai trouvé cela un peu décevant car pour moi Quaritch manque de profondeur, de complexité psychologie. Un léger travail a été fait via son fils « Spider » pour faire poindre son humanité, et cela se ressent (et laisse supposer une quête de rédemption à venir), mais je trouve Spider un peu raté, je n’adhère pas du tout à ce personnage qui a – je trouve – du mal à se fondre dans le décors.

Les stéréotypes poussés à bout ?

Les deux camps, d’un côté les Na’vi et leur mode de vie « à l’indienne », et de l’autre les humains « à l’américaine », sont bien entendu bourrés de stéréotypes. Le contraste ainsi créé est très fort (ce monde est excessivement manichéen), mais certains dialogues, des gestes, des expressions sont pour moi en trop. Cela sort un peu du film : les comportements félins des Na’vi, leur croyance aux éléments et à la nature, et puis les américains et leurs réflexions excessivement anti-écologiques. Et puis finalement, Kiri, la fille aux pouvoirs magiques, est une sorte de « Néo » de Pandora, avec des pouvoirs magiques premettant de contrôler les animaux et les plantes : cela aussi, ça fait un peu too much et déjà vu.

Je dis cela mais je comprends la démarche derrière : un travail sur les archétypes, à la manière d’un conte moderne, des personnages que l’on comprend facilement, un scénario simple, tout pour s’inscrire comme une œuvre à portée populaire et internationale.

Conclusion

Pour conclure, malgré les reproches que j’ai pu faire ici, j’ai quand même beaucoup aimé ce film. C’est une brise fraîche qui fait beaucoup de bien au cinéma, une création originale qui est une invitation au voyage, qui fait rêver, fait jouir d’un monde qui est travaillé et qui a de la consistance. Ce qui manque un peu, mais cela n’est pas indispensable, c’est plus d’informations sur la culture et l’histoire des Na’vi. Certains noms de lieux laissent supposer une histoire assez riche, peut-être même pleine d’épopées épiques, mais on n’explique pas ces noms. La géographie de Pandora mériterait aussi d’être plus développée.

En ouverture, je me pose aussi la question du message du film : écologique bien sûr, mais est-ce qu’on croit vraiment à cet excès d’écologie et de nature, de vie sauvage et de liberté ? Là encore, la démarche semble essentiellement populaire, mais cet ode à la nature pourrait peut-être desservir les réelles revendications écologiques.

En bref, vivement la suite ! C’est du grand art, un gros coup de Nostalgie et oui, c’est une claque !

A bientôt sur le blog pour de nouveaux articles !

Kaz

Cet article a été d’abord publié le 29 janvier 2023 sur mon ancien blog Pixelpromenade.wordpress. K.

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